Alors que le Gouvernement français vient d’annoncer ses premières mesures de soutien aux compagnies aériennes, la société civile se mobilise internationalement pour poser des conditions au sauvetage du secteur.
Depuis deux semaines, les compagnies aériennes, qui ont vu leur
activité réduite de 70 à 90 % depuis le début de l’épidémie de coronavirus, multiplient les appels pour obtenir un soutien financier des gouvernements. Plusieurs États ont déjà pris des mesures de soutien au secteur, comme les États-Unis qui ont annoncé fin mars
un plan de 50 milliards de dollars destiné aux compagnies aériennes...
...Une mobilisation internationale des ONG environnementales
Face à ces plans de sauvetage, de très nombreuses ONG se mobilisent, considérant qu’en échange de ces sommes d’argent public octroyées en période difficile, les compagnies aériennes doivent accepter des réglementations plus strictes et payer leur juste part de taxes lorsque la crise sera passée.
Une lettre ouverte adressée aux gouvernements, associée à une pétition internationale, est publiée ce lundi par plus de 250 ONG...
...L’avion, le mode de transport le plus polluant...
...Si les compagnies sont renflouées sans conditions, il y a fort à parier que
la croissance du secteur reprenne dans quelques mois. Au contraire, les États sont maintenant dans une excellente position pour imposer des conditions au secteur et l’engager à réduire enfin ses émissions...
...Pour Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports à Greenpeace France, « le secteur des transports doit être transformé en profondeur, sans quoi la crise sanitaire risque d’être suivie d’une succession de crises écologiques. Au-delà des aides d’urgence qui doivent d’abord assurer la protection des travailleur-euses, il sera nécessaire de limiter les transports les plus polluants, comme l’avion, et de soutenir la création d’emplois autour de transports plus écologiques, tels que le train ».